Donna Leon
Calmann Levy noir

La trentième enquête de Brunetti, un personnage que j’aime beaucoup, attachant, commissaire et philosophe à ses heures perdues.
Rien de sanglant avec Donna Leon, mais plutôt un rythme lent dans la « Serenissima Republica di Venezia », finement mené.
Un roman d’athmosphère, un polar plutôt classique dans son déroulé, une ballade à travers les rues, les canaux de Venise, l’aqua Alta qui menace, les odeurs de la cuisine italienne, les effluves de vin, en fermant les yeux, tu accompagnes la famille Brunetti qui vieillit, prend des rides, les enfants leur envol, la vie. La famille a une place importante dans les livres de Donna Leon.
Un accident anodin
2 jeunes femmes déposée à l’entrée de l’hôpital
Un secret à découvrir
Et si derrière cela se cachaient la corruption, les rivalités, des bateliers véreux, un trafic nocturne?
Brunetti suspecte plus qu’un accident, cela le titille, le questionne.
Au fil des pages tu vois le drame, l’inhumanité, et le crime organisé entre Venise et Naples.
A la fois une enquête mystérieuse et une jolie balade.
Et puis le flair, les déductions du commissaire, piqué à vif, méthodiquement il se rapproche des secrets bien gardés, des hommes qui distillent la peur pour mieux regner. Et les masques tombent…
« Il décida…d’aller à pied à la questure, et profiter de la tranquillité de la pizza. Il déambula, prit plaisir à regarder les drapeaux flottant dans la brise et les chevaux figés qui, avec leurs pattes anterieures délicatement levées et les yeux baissés sur la place, semblait s’être bloqués dans leur élan pour décider où aller. Quelle splendeur, même si ce n’étaient que des copies; ils emplissaient son champs de vision de hardiesse et de majesté, comme tellement d’autres détails encore »
Merci aux éditions Calmann-Lévy pour cette réception et notamment Doriane.