Aurelie Jeannin
Harper collins

Brune, comme chaque année depuis qu’elle a epousé son mari, à rendez vous aux Bordes chez les Bordes, avec sa fille et son fils.
Une belle-famille qui la déteste, un passé commun…un week-end qui représente l’enfer pour cette trentenaire.
« Aux Bordes, elle était fortclose »
Mais les Bordes c’est un roman percutant qui te fracasse le cœur, qui s’immisce dans tes pensées, qui secoue, un uppercut qui te met à terre.
Lire les Bordes c’est se sentir prête, prête à souffrir, à ouvrir les tabous les plus enfouis, se sentir imparfaite. Être de celles qui se taisent, qui sombrent de l’intérieur, impuissante, la vie ne donnant jamais de garanties.
Un roman d’introspection sur la complexité de la maternité, de la parentalité.
La maternité qui submerge, qui enlève l’entité, qui accable, une sensation d’être Dé-possédée de son propre corps, d’être dépassée, incapable
Un rôle difficile à porter, lourd, stressant, angoissant.
Lutter contre le poids de la société qui pèse, la charge mentale qui écrase . Oublier son corps ses envies, ses besoins, s’oublier et tenir.
Etre débordée de fatigue, de questions, de responsabilité, de doutes, vivre en apnée.
Être mère c’est appréhender le pire, être rigide, anxieuse, les étouffer par peur…peur de les perdre, c’est à la fois viscérale animale.
Une lecture intimiste qui m’a bouleversée, parlée, percutée violemment, emotionnellement, qui m’a prise aux tripes, je n’étais pas prête, mais je te le conseille vivement.
Apres #prefererlhiver , Aurelie Jeannin confirme, une lecture juste, d’une beauté feroce qui fouille les âmes.
Son premier roman m’avais déjà remuer et j’avais adoré. Celui-ci semble poursuivre dans la même veine aussi je le lirais ! Excellent weekend à toi et merci pour ce retour 🙂
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« remué » pardon 🙂
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Son ecriture est excellente, très vive , sensible, poétique et juste
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