Romain Gary
Folio

« On ne peut pas vivre sans quelqu’un à aimer «
Belleville,
6ème étage
Sans ascenseur.
L’histoire d’une ancienne prostituée juive, qui a connu la guerre, les camps, et celle d’un petit arabe, fils de prostitué.
Madame Rosa et Momo deux personnages principaux, touchants et atypiques. Une mère de substitution pour Momo. Elle l’aime son petit arabe, cette vieille juive même si souvent la démonstration de l’amour est maladroite forte et sensible. Une relation touchante se joue devant nos yeux pour ces deux êtres fracassés par la vie.
Un petit garçon grandit trop vite , une vieille dame qui attend la mort, chez elle.
Un quartier de misère, drogue, violence, la mort, un quartier oublié.
Momo le décrit avec l’innocence lucide, une justesse pure et spontanée.
Un livre parfois déroutant mais tellement naturel ,décrit avec le prisme d’un enfant de 9 ans, une écriture familière, qui prend aux tripes, mais la vie est là malgré tout, une vie ensemble, jeunes, vieux, juifs, noirs, arabes. Il l’aime son quartier, avec toute sa différence.
La vie est une garce mais partout le bonheur est peu de chose, le sourire dans les yeux d’un enfant, la tendresse dans les yeux d’une mère.
« Le bonheur c’est une belle ordure, et une peau de vache ».
La vie devant soi, est un livre sombre à l’écriture caustique ou la peur de la mort est omniprésente.
La vie qui commence, qui passe et se termine
Noir malgré la légèreté
Lu dans le cadre du challenge #12mois12personnes
Livre choisi par labibliothequedelili
Une relecture, une vision différente différente y a 30 ans 😊