Jennifer Haig
Editions Gallmeister

mercystreet ce sont des tranches de vies celle de Debs, de Claudia, d’Anthony, de Timmy et bien d’autres encore.
#mercystreet c’est une clinique où l’on pratique l’avortement. Claudia y travaille avec empathie, compassion. Elle accompagne chaque femme sans jugement.
Une femme a droit de disposer de son corps, elle a le droit à l’avortement, de ne pas desirer l’enfant issu d’un viol, où qui accentue la misère.
Des femmes perdues dont la grossesse n’est pas envisageable, un acte inéluctable, mais un acte violent pour celle qui le subit, cela laisse des traces.
NOIR au fond du cœur
C’est d’autant plus difficile pour ces patientes qui doivent se frayer un passage parmi les prédicateurs, les bien-pensants, les anti-avortements, les pro-vies.
Les paroles sont violentes et crues « putes »
Pas de demi-mesures pour ces femmes qui portent le poids de la condamnation, de la douleur, de la terreur.
mercystreet c’est également la vie de Claudia, son enfance avec sa mère Deb. Une enfance bien vite avortée, la misère ne permet pas l’insouciance.
Une mère qui s’occupait d’enfants avant qu’ils ne soient placés. Des enfants que Claudia élève, aime. Des enfants meurtris, mal-aimés, non désirés .
Son travail est une suite normale
Aider les femmes
Claudia, l’aide, l’indulgence, Anthony le supremaciste blanc rétrograde gravitent autour de Timmy le dealer.
Deux personnes diamétralement opposées.
L’une offrant l’aide sans jugement, dans la bienveillance.
L’autre qui combat l’avortement et condamne violemment par des affiches, des propos « putassiers ».
Une ordure à l’état pur.
« Dans une boucle sans fin, il regardait le défilé des putes. Tuer un enfant à naître n’était pas qu’un simple meurtre ; c’était aussi un vol. Il y avait toujours une seconde victime invisible, un homme a qui on enlevait la progéniture. »
Des mots qui t’assénent des coups
Agressifs
Virulents
Un roman
NOIR sur la condition des femmes
NOIR sur la misère et les erreurs que l’on répète
NOIR dans le racisme que l’on crache
NOIR quand les Hommes se prennent pour la main de Dieu en condamnant le corps des femmes.
Un roman malaisant et terrifiant
Un roman qui rappelle encore de nos jours qu’une femme doit se battre pour disposer de son corps.
Un droit à l’avortement qui ne devrait pas être remis en cause.
La bienveillance, la tolérance, l’écoute, le soutien doit prédominer.
Un roman choral passé présent qui montre le cheminement de chacun selon leur enfance, leurs meurtrissures, leur croyance.
Alors même si la mise en place est un peu longue et la fin ouverte, ce roman est un roman réaliste et courageux, visionnaire écrit avant la révocation de Roe vs. Contre Wade.
Une Amérique au bord de l’explosion.
Je vous mets le ressenti de Aude du blog Aude Bouquine
Le genre de lecture qui me mettrait la rage au ventre. Merci pour la qualité de ta chronique ma Rebelle au cœur de guimauve. 🙏😘
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Celle de Aude est très bien également
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Je sais. Je l’ai lu également. 😊😘
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Je trouve, très sincèrement, que tes chroniques sont brillantes. J’ai noté ce roman repéré sur Babelio. Le sujet est tragique mais il faut en parler car c’est une triste réalité aujourd’hui encore. Je vais le chroniquer aussi, sûrement en Février. Bises bretonnes et je te remercie pour le choix des romans que tu chroniques 😊🌞
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Je suis vraiment touchée Frédéric je te remercie énormément. Bises Lorraines
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