Le mystère de la fresque maudite

Chiara Montani

Fleuve noir

Rome juillet 1458, le pape Calixte III se meurt.

Piero Della Francesca, adepte du Cardinal Bessarione, est appelé par son ami Domenico Di Veneziano à Florence. Il est accusé d’un terrible meurtre.
Piero aidé de la délicieuse Lavinia, nièce de Domenico va mener l’enquête.

Le meurtrier tisse une toile qui fera émerger le passé et ses secrets.

Un premier roman réussi, un thriller historique captivant ou la peinture italienne de la Renaissance tient le premier rôle.

J’ai aimé me plonger dans les rues de Florence à la lumière solennelle et limpide suspendant toute forme de vie dans une éternité immobile.
Respirer les odeurs, écouter les cris, me faufiler dans l’obscurité des ruelles hasardeuses.
Me mêler à l’euphorie bruyante de la comédie humaine.

L’art domine cette époque mais bénéficie surtout de Mécénats de l’église qui fait et défait les réputations.
Qui pour une vierge outragée, ou l’enfant Jésus mal représenté punit, martyrise.
Un jeu malsain des puissants qui cherchent en la représentation parfaite, le pouvoir, et l’allégeance du peuple.
L’église romaine sacrifie les richesses sur l’autel de la Guerre Sainte et veut étouffer le projet d’unification des Chrétiens d’Orient.
Pourtant l’église aurait pu se transformer en un lieu de savoir, de guide éclairé, mais le changement fait peur…
L’opposition est bâillonner.
La démocratie se meurt.
Un climat de révolte souffle.

Et la vengeance tapit , se meut, multiplie le danger, intensifie les meurtres. L’étau se reserre, l’enquête prend sa source au pied de « la Fresque maudite » dans une cathédrale florentine que Pietro et Domenico ont peint 16 ans plus tôt. Une fresque inachevée qui a le goût du sang…

De douces pensées, de sombres illusions dans ce rythme effréné, une urgence dans l’action pour arrêter le meurtrier.
L’atmosphère est humide, lourde, saturée de chaleur, l’orage est omniprésent. Un déchaînement de violence s’annonce. Le temps presse il faut détruire tout ce qui peut l’être. Une crainte instinctive s’empare de Francesco et Lavinia.

Un premier roman maîtrisé, foisonnant aux personnages forts, touchants, un rôle important donné aux femmes telle que Lavinia, et Antonia.
Piero énigmatique, une humanité dans sa peinture qui occupe l’espace avec plénitude.

Et cette fin, ce retournement de situation qui dans ces ombres evanescentes m’a fait vibrer.

Pulsations, Vibrations pour ce récit entre génie et folie.

« Un équilibre parfait régissait ses géométries silencieuses sculptées par la luminosité des couleurs d’une dimension intemporelle qui était sa manière à nulle autre pareille »

Merci aux éditions Fleuve

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