Laurent Petit-Mangin
Livre de poche
Je ressors de ce livre avec beaucoup d’émotions.
Un livre court qui se lit
En apnée
A bout de souffle
La gorge nouée
La boule au ventre
Le coeur en miette.
Une histoire de deuil celui de « la moman »
Une histoire d’amour d’un père pour ses deux fils.
Des taiseux qui gardent la douleur à l’intérieur, qui ronge, peine, brise.
« La vie ne m’avait pas fait trop de cadeaux mais j’avais deux gaillards qui s’aimaient bien. Quoiqu’il arrive l’un serait toujours là pour l’autre «
Une reconstruction chacun à sa manière , beaucoup de complicité entre ces 3 là. Soudés face au deuil, au manque.
Ils habitent une Lorraine ou le travail se fait rare, dans le pays haut vers Villerupt. Une large population d’ouvriers, une jeunesse désabusée.
3 hommes qui s’aiment avec pudeur et tendresse.Le père plutôt socialo, pense donner ses valeurs, convictions. Le dernier choisit les grandes études sur Paris, des amis gauchos. Mais son grand la voix de l’extrême droite, pure et dure.
Et puis l’incompréhension, l’éloignement s’installent entre le grand et son paternel.
Les discussions, les mots se délitent, les regards se fuient. Un mur s’erige.
Trop de non-dits de divergence entre eux.
Et puis…
Le drame.
Un père, narrateur, qui se confie, nous attendrit, nous livre son désarroi, sa honte, sa culpabilité.
Il assiste avec impuissance aux choix de ses deux garçons.
Mais l’amour peut il tout pardonner même l’insupportable ?
Une écriture simple qui nous touche et va au delà des mots, des fêlures toute en sensibilité et beaucoup de justesse.
L’histoire d’une transmission et de l’apprentissage de la vie sur fonds social.
Ce livre c’est surtout l’amour filial inconditionnel.
L’introspection d’un père.
Un roman :
ÂPRE- INTENSE -POIGNANT
« Que toutes nos vies malgré leur incroyable linéarité de façade, n’étaient qu’accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués. «
Merci aux editions du livre de poche et plus particulièrement à William
LIRE EST LE PROPRE DE L'HOMME 