La bibliothèque de minuit

Matt Haig

Mazarine

Janvier 2022

« Personne n’avait plus besoin d’elle, elle était devenue superflue, le monde se portait mieux sans elle. Chacune de ses actions avaient été une erreur, chacune de ses décisions, un désastre. « 

A 35 ans, Nora estime avoir raté sa vie, qui est gangrenée par les regrets et décide d’y mettre fin, c’ est la seule solution.

« Entre la vie et la mort, il y a une bibliothèque, une bibliothèque aux étagères sans fin. Ou chaque livre offre une chance d’essayer une autre vie que tu aurais pu vivre. Une occasion de voir comment cela se serait passé si tu avais fait d’autres choix… »

Cette bibliothèque représente tous les livres des vies de Nora mais le plus gros des livres celui…
Des regrets…un lourd fardeau…
Et Si…
Si avant Minuit, Nora pouvait corriger ses erreurs , déposer ses déceptions, rattraper le temps perdu, donner un sens à sa vie?

Qui n’a pas souhaité pouvoir changer les choses, le cours de son existence ?
Ce que l’on n’a pas fait, tenté par la peur de l’échec ?
Peut-on déplacer le curseur, revenir à zéro ?

Mais la vie ne doit-elle pas être abordée avec philosophie?

Elle vaut d’être vécue, il n’y a pas de bons ou mauvais chemins, tant que l’on reste en accord avec soi même, avec ses valeurs.
Difficile quand tout est noir de regarder l’existence avec le prisme de l’espoir.
Mais sur l’échiquier de notre destinée rien n’est linéaire on fait deux pas de côté, 3 pas en arrière.
La vie de tous les possibles, recommencer même si le chagrin est une saloperie, tout reconstruire même si la vie est une garce.
Aimer l’amour, aimer la vie, Aimer nous empêche d’être morts.
Oser, se tromper, tomber, se relever .
Accepter l’imperfection.
Tenter une seconde fois.

Quel temps perdu à regretter de ne pas avoir vécu, à se comparer alors que le bonheur n’existe que si nos tristesses nous accompagnent.
La nostalgie, les regrets , le passé nous empêchent d’aller de l’avant, de vivre tout simplement.

#labibliothequedeminuit, c’est la métaphore de tous les possibles.

Matt Haig nous écrit un conte d’une envolée lyrique, un soupçon de mysticisme.
Une histoire originale toute en sensibilité

Une vraie bouffée d’oxygène.

Merci aux éditions Mazarine