Je ne suis pas un monstre

Carme CHAPARRO

Edition PLON

Sortie 26/09/2019

Auteur : Espagnole, née à Salamanque , le 05/02/1973. Carme Chaparro est journaliste, présentatrice et rédactrice en chef à la télévision. « Je ne suis pas un monstre » est son premier roman.

Résumé : 24 decembre. Unenfant disparait dans un centre commercial de Madrid.

Même lieu et même mode pératoire qu’une ancienne affaire : l’enlèvement de Nicolas Acosta deux ans plus tot. Et si tout recommençait?

L’inspectrice Ana Arén, qui a failli lors de l’enquête précédente, se lance à corps perdu dans une course contre la montre pour retrouver le petit garçon. Mais certains journalistes viennent contrarier son enquête, avides de scoops et d’audience.

Les fausses pistes s’enchainent, les rumeurs enflent et les politiques s’en mêlent. La ville tremble, sans répit , devant la menace d’un tueur en série, d’un prédateur à l’affut des proies qu’il veut faire siennes.

Alors que la vérité est sur le point d’éclater, l’inspectrice se retrouve face à une effroyable réalité qui pourrait la consumer.

« Il suffit de trente secondes pour qu’une vie devienne cachemar »

ressenti :

« on a tous un monstre en nous qui a juste besoin qu’on le pousse, parfois juste un peu pour sortir , et dévorer le monde »

Thème déjà abordé, thème oh combien sensible la disparition d’un enfant. Mais Charme Chapirro aborde ce livre avec beaucoup de sensibilité.

Un enfant disparaît dans un grand centre commercial de Madrid, une affaire qui fait écho à une autre disparition deux ans plus tôt dans les mêmes conditions. Même ravisseur?

Les médias surenchérissent , l’info est en continue sur tous les écrans, toujours à la recherche de la plus petite nouvelle pour faire de l’audimat, quitte à freiner l’enquête de la police. Le climat est anxiogène. la douleur fait vendre « parce qu’il n’y a rien de plus réconfortant que la douleur d’autrui ».

Ana Arèn enquêtrice de la police emmène son équipe avec une énergie impitoyable, une énergie pour ne pas revivre un cold case, qui psychologiquement l’a anéantie deux ans plus tôt. Les premières heures d’un enlèvement sont primordiales, il faut faire vite pour avoir une chance de retrouver l’enfant.

Carme Chapirro a écrit un roman choral donnant la voix aux différents personnages, à la psychologie bien développée. Un roman prenant qui s’enchaîne, bien maîtrisé, nos sens en alertes, notre attention accrue, la peur au ventre, le coeur qui explose. Une fin qui m’a retournée.

Au fond du coeur l’espoir puis la culpabilité d’une mère qui n’a pas su veiller sur son enfant. Qui n’a jamais eu cette angoisse , juste un instant , une seconde d’inattention,ne plus trouver son enfants des yeux?

En lisant ce livre, mon cœur de Maman a saigné, les larmes au bord des yeux. Un cri de douleur du plus profond des entrailles, la mort d’un enfant, de son enfant est impensable, innommable. Le corps est submergé par un tsunami, le temps se suspend, la vie s’effondre. La peine est indescriptible, pas de mots, quiconque ne l’a pas vécu ne peut comprendre. Le vide immense s’installe, le cœur se brise. Une implosion émotionnelle qui ne guérit jamais . Une coquille vide, inerte, jusqu’à creuser sa propre tombe. On n’est pas préparé , on ne le sera jamais. L’impact est violent , le corps au bord de l’abîme. Le froid s’installe , le trou noir aspire jusqu’à la folie, mourir à petits feux.

Ce livre m’a ébranlée, les mots de l’auteur, la tension palpable, la peur , la mort de l’enfant . Un livre écrit avec une sensibilité à fleur de peau. Un livre grave qui pointe les arcanes des médias, vendre à tout prix. Un roman qui décrit avec pudeur ce travail de flic , le recul difficile à avoir, quand un enfant disparaît, quand il faut annoncer la mort de celui-ci aux parents angoissés. Et puis la perte effroyable ce trou béant qui à jamais ne se ferme.

Un cruel coup de coeur pour ce livre écrit avec beaucoup de finesse et pudeur.

Merci aux éditions Plon pour cette réception

et si vous voulez en savoir un peu plus sur ce livre je vous invite à lire

du blog audebouquine

6 commentaires Ajouter un commentaire

  1. couriretlire dit :

    Il est dans ma pal 😉

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      1. couriretlire dit :

        Avec une chronique comme celle là, je vais vite le sortir 😉

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  2. Ce que tu écris sur la perte d’un enfant est très beau et en plus très juste car c’est ce dont me parlais ma grand mère maternelle qui avait perdu un fils à l’âge de 6 ans. Je note ce livre. Très bon weekend à toi 🙂

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  3. Merci beaucoup, bon week-end à toi également 😉

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